jeudi 23 juillet 2009

Bastille day

On a fêté le 14 Juillet avec Elise, qu'on appelle "Bastille Day" aux Etats-Unis. Une rue, où se trouvent quelques restaurants français (le cafe bastille, Plouf) est réservée aux festivités pour l'occasion. On paye donc $10 pour boire un verre et profiter de la musique électro pour danser...
Elise
On a vu environ 5 drapeaux français dans cette seule rue. Il y a donc eu plus de drapeaux français le 14 Juillet que de drapeaux américains le 4 Juillet!...

Il faut avouer qu'on a vu plus d'américains que de français... Et ce n'était pas vraiment un endroit pour rencontrer des gens, la musique était un peu trop forte et la rue était complètement bondée, on n'est finalement restées que 2 heures, mais c'était tout de même sympa!
Le restau Plouf
Un public de tous les âges! Ce mignon petit couple dansait sur de la techno...
Donc voilà l'image que nous renvoyons: de la musique électro (soit dit en passant aucun dj n'a passé la moindre chanson française) et du vin. C'est loin des fêtes de village alsaciennes que je connais, où tout le monde fait la fête ensemble, discute, mange une crêpe ou une barbe à papa et danse sur des vieilles chansons (avec un vieil animateur ringard qui passe "la danse des canards"). Finalement, je ne sais pas quelle version je préfère...

vendredi 17 juillet 2009

Stagiaires


Sur le cable car

Dans le tram


Stéphanie, notre stagiaire allemande

Stéphanie et Elise

Silvia, l'ex stagiaire colombienne et moi

Les stagiaires avec Roger Dean.




Stéphanie et moi, opening de l'exposition de Terry O'Neil

Bolinas

Comme quoi il suffisait de sortir de San Francisco pour voir des drapeaux américains partout! Bolinas est un petit village au nord de San Francisco. En fait les hippies des années 70 ont peu à peu déserté la ville de San Francisco qui devenait un peu trop à la mode et donc un peu trop lointaine des préceptes hippies de base (peace and love quoi). On dit que les habitants de ce village arrachent régulièrement les panneaux de signalisation qui y mènent pour éviter d'être dérangés par des touristes... Je m'attendais donc à un accueil relativement froid.

Voici Elise, l'autre stagiaire française! Elle vient de Toulouse. Je tiens à préciser que nous étions parties dans l'espoir de nous installer sur une plage et de BRONZER, eh oui, sous ces pulls que vous voyez nous sommes en maillot de bain. On y croyait vraiment. C'est beau d'être naïves!!! Le FOG nous a eues!! On a eu vraiment froid pour le coup. C'est pas drôle, on est en californies quand même!...
Voici la plage... En fait c'est le rendez-vous des toutous du village: tout le monde vient promener son adorable boule de poil là, qui vient ensuite gentiment s'ébrouer auprès des touristes malvenus, autrement dit nous. Des petites maisonnettes sur pilotis, patriotiques pour une fois! (Pourtant je ne pensais pas que les hippies seraient les plus patriotiques, c'est vraiment le monde à l'envers)



Finalement on a été bien accueillies, je n'ai personnellement senti aucune animosité envers nous, viles touristes. Et on a bien vu qu'il y avait pas mal de boutiques à touristes justement, qui vendent des babioles indiennes et népalaises. Sur la plage, un petit groupe de jeunes est venu s'asseoir avec nous et on a fait connaissance, c'était marrant de rencontrer des gens comme ça. Il y avait un tahitien qui parlait français, je connaissais pas l'accent, c'était exotique! C'était l'anniversaire (les 25 ans) de l'un deux, celui qui avait un chien. On a écouté la musique de mon ipod sur leurs écouteurs, le tahitien a insisté pour écouter Mc Solaar... Il y avait une fille qui étudiait la photo et l'art...

Independance Day

Le 4 Juillet, fête nationale américaine. Organisation à l'américaine: les feux d'artifice sont prévus à 21h. Donc, à 21h00 retentit le premier feu d'artifice dans les cieux, pour être ponctuels, ils sont ponctuels...
Une fois les feux d'artifices terminés, avec Elise (stagiaire à la gallerie elle aussi), on décide de découvrir l'atmosphère dans les rues du quartier italien North Beach.
Pour être tout à fait honnête, hormis le feu d'artifice qui était vraiment réussi, j'ai été un peu déçue par le jour de l'indépendance... Aucun drapeau dans les rues (alors que pour la gay pride il y avait des drapeaux multicolores absolument partout), et l'ambiance n'était pas spécialement festive.
Bien sûr il y avait plus de monde que d'ordinaire dans les rues, mais c'est tout. Je sais qu'on est à San Francisco, mais quand même je croyais que les Etats-Unis étaient un pays plutôt emprunt de patriotisme.
Bref, ça manquait clairement de spontanéité, un peu trop réglé comme une horloge, pas assez de chants et de danses improvisées, juste une excuse pour sortir et boire un verre entre potes. D'un autre côté, j'aime bien l'idée que la gay pride soit plus célébrée que le 4 Juillet à San Francisco! Ça correspond plutôt bien à cette ville! On a fini dans un bar, à écouter un super concert jazz-soul, c'était très sympa même si ce n'était pas ce que j'imaginais pour un 4 Juillet!

SF Gay Pride


La gay pride de San Francisco reste un super souvenir, je retiens de ce week-end beaucoup de tolérance, de folie, de couleurs... On a un peu l'impression que pendant 2 jours, les gens se lâchent vraiment, osent faire ce qu'ils veulent (se promener dans des tenues loufoques, en sous-vêtements, nus, en laisse...) et se montrer tels qu'ils sont. C'est vraiment un événement très positif, on sent que les gens sont contents d'être là, ils posent pour les photos, dansent, se touchent parfois... Bref, une ambiance très sympa. Ça fait plaisir de participer à un événement où les gens ne se prennent pas au sérieux, se font plaisir sans que personne ne juge! Du coup on a vu beaucoup de choses inhabituelles... Voir l'album photo en lien dans le titre de l'article.

C'était aussi l'occasion pour moi de découvrir que la communauté gay se subdivise en différents groupes, notamment les "Bears", les ours! Ci-dessus, leur drapeau. Donc les bears, c'est le petit nom des gays velus (eh oui, poilus comme des petits noursons quoi). En fait au début je pensais que c'était un petit surnom comme ça, comme on pourrait dire crevette pour un gringalet ou boudin pour un thon :) Mais en fait NON!!! C'est une vraie communauté, les ours ont leur drapeau, leur char à la Gay pride, ils se reconnaissent entre eux, ils ont même créé de nombreux sous groupes: les ours gringalets et les ours dodus, y'a même les grizzlys (c'est les gros très poilus)...
J'ai eu l'impression qu'un monde émergeait, un univers dont je n'avais connaissance, je me suis sentie ignorante et à la fois c'était tellement passionnant d'apprendre ça! Dire que jusqu'à récemment je n'avais pas la moindre idée que ces petits sous groupes de petits oursons existaient, et on vivait tous ensemble comme ça sans s'en rendre compte, sur la même planète, c'est quand même dingue non? C'est là que je me dis que je devrais étudier la sociologie, ça me passionne vraiment moi ces groupes sociaux et tout... Bref. Tout ça pour dire que c'est fou toutes les choses dont on n'a même pas conscience. Et puis je me suis dit que franchement c'est dommage, moi je suis hétéro et j'appartiens pas à un groupe comme ça, y'a pas une communauté forte qui me relie à d'autres personnes, parce que ça doit être sympa quand même de sentir qu'on fait partie d'un groupe, un genre de truc implicite qui fait qu'on n'a pas vraiment besoin de le dire avec des mots, on se reconnaîtrait juste... J'ai beau avoir réfléchi, j'ai pas trouvé d'équivalent chez les hétéros (j'ai quand même eu une petite pensée pour les jeunes filles peroxydées qui collectionnent les objets à l'effigie du lapin playboy et qui portent en général des jupes très courtes et des décolletés très profonds, peut-être qu'elles organisent des réunions secrètes? Peut-être même qu'en fait elles forment une armée pour envahir la planète? Bon la prochaine fois que j'en vois 2 se croiser je vérifierai si elles se font pas un petit signe de reconnaissance...) Donc voilà, non, pas de groupe auquel je peux me rattacher. Pourquoi nous les hétéros on n'a pas un beau drapeau? Eh bien en fait je me suis rendue compte que si ces communautés existent, c'était au départ une revendication, dire "eh oh nous aussi on existe". En fait les bears sont apparus à San Francisco parce qu'ils en avaient marre du stéréotype du gay mince, musclé et imberbe. Donc finalement je me dis que c'est pas forcément si cool que ça de faire partie d'une communauté, c'est quand même un peu contraignant d'être cloisonné dans une petite case... En plus le jour où les gays et lesbiennes seront vraiment acceptés par la société en tant qu'égaux des hétéros, ben il ne devrait plus y avoir ni communautés, ni drapeaux, ni gay pride... C'est là qu'on se rend compte qu'on a encore du chemin à faire. (Quand on pense que dans certains pays, les homos se font encore lapider...alors qu'à l'époque de la Grèce Antique l'homosexualité était quelque chose de banal et même encouragé)
Bien sûr, ça serait tout de même très triste de ne plus avoir de Pride. Ben oui, maintenant ça devient un événement culturel qui rassemble tout le monde, et de toute façon d'ici à ce que la société juge d'égal à égal homos et hétéros, je crois que je vais en voir encore pas mal... Sinon on pourrait organiser une Pride des hétéros aussi, comme ça on serait à égalité :) et on aurait un drapeau aussi!


Il me fait penser aux Village People...

Une étoile de mer...








lundi 6 juillet 2009

Le quartier latino: Mission

Mission est le quartier latino de San Francisco. Sa particularité: les peintures murales. Une petite Vespa en face d'une porte de garage peinte, on se croirait presque en Italie.


Max et les Maximonstre de Maurice Sendak est même représenté! (Where the Wild Things Are)